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Le Champ magnétique terrestre

B. Surveillance par satellite

 Depuis la fin du XXe siècle, l'étude du champ magnétique terrestre est passée à l'ère spatiale. Un satellite danois a été lancé en 1999, puis un satellite allemand en 2000 qui a fonctionné jusqu'en 2010; aujourd'hui et depuis fin 2013, c'est la mission Swarm (mission spatiale scientifique de l'Agence spatiale européenne) qui a pris le relais. Elle utilise trois satellites identiques, situés sur des orbites différentes et évolutives pour recueillir des données complémentaires. Selon le CNES, Swarm a pour objectif de procéder à l'étude la plus complète jamais entreprise du champ magnétique terrestre. Cette constellation de trois satellites doit mesurer la direction, l'intensité, les variations spatiales et temporelles du champ magnétique terrestre.

                                                                       swarm

 Les premiers résultats de cette mission ont été publiés à la mi-2014, ils ont permis d'atteindre en quelques mois des résultats d'une précision atteinte seulement après 10 ans par les précédentes missions. Swarm a la capacité de cartographier le champ magnétique à une échelle très fine. Les premières données qui sont un relevé du champ magnétique de la surface de la Terre en juin 2014 et une carte des évolutions de ce champ entre janvier et juin 2014. (voir ci-dessous)                             

           

             ob_ce444b_swarm-globe  6a12a915a2_Magnetic_field_changes

L'intensité du champ magnétique du mois de juin 2014 est représentée à gauche, avec en particulier la faible intensité relevée sur l'Atlantique Sud et le continent sud-américain (zone bleue). A droite, on visualise l'évolution du champ magnétique entre janvier et juin 2014, on constate un affaiblissement sur le continent américain et l'Océan Pacifique (en bleu également). L'unité est le nanotesla (nT).

Ces données confirment plusieurs faits: 

  • l'existence d'une zone centrée sur l'Amérique du Sud où le champ magnétique est plus faible que la moyenne,
  • la tendance à la diminution générale de son intensité,
  • le déplacement de plus en plus rapide du pôle Nord magnétique vers la Sibérie (actuellement plus de 50 km par an, au lieu de 15 km au début du XXe siècle).

 Mais surtout, ils mettent en évidence la récente accélération de la diminution de l'intensité du champ magnétique, qui aurait perdu près de 5% durant la dernière décennie, soit une baisse 10 fois plus importante que ce qu'on relève depuis le XIXe siècle. En somme laffaiblissement global tend à se confirmer et le pôle Nord poursuit sa dérive vers l’Est.

  Ces résultats laissent penser que si cette baisse d'intensité perdure, l'inversion pourrait se produire bien plus tôt qu'envisagé précédemment. Quoi qu'il en soit cette inversion se produira tôt ou tard !

 

 

 

 

 

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